Molère et Racine

 

Note d'intention (extrait)

 

… Réflexion de mon fils lycéen : « Maman, Phèdre c’est trop chiant ! »

Oh mon Dieu, qu’ai-je raté ?... moi,  comédienne et metteure en scène !

Sa réflexion m’interpelle évidemment.

Comment faire en sorte que le théâtre classique n’ennuie pas ?

Peut-on  transmettre cette langue  sans qu’elle  paraisse archaïque, poussiéreuse ?

Est-il encore possible, en 2014, de donner un éclairage à ce patrimoine littéraire et théâtral ?

L’idée m’est alors venue de créer une forme théâtrale mêlant des extraits de Racine et de Molière.  A la relecture de quelques pièces, il m’est apparu que le lien entre ces deux genres, comédie et tragédie, pouvait être le thème des relations amoureuses, sujet universel et  intemporel.

Il s’agit pour moi, dans une forme courte et non didactique, d’apporter un regard sur ce théâtre classique et sa représentation, qui soit aussi un moment de plaisir et de divertissement.

J’ai donc imaginé l’histoire de Sarah, metteure en scène indécise et autoritaire, qui ne sait pas quel texte mettre en scène. Va-t-elle choisir une comédie de Molière ou une tragédie de Racine ? Pour éveiller sa créativité, elle a fait appel à Adeline et Hubert, deux comédiens qui sont là, sur le plateau, pour tester des scènes qu’elle a choisies.

Le choix de la répétition permet au spectateur de découvrir les codes du théâtre, le travail d’acteurs et  différents partis-pris possibles pour une même scène. Cette mise en abyme donne du rythme au spectacle.  Au – delà du conflit amoureux qui se joue dans les scènes classiques, les personnages tentent de convaincre et de résister à cette metteure en scène tyrannique.